Lexique

 

 

APPAREILLAGE DE CORRECTION AUDITIVE
Système d’amplification des sons par le conduit de l’oreille. Selon les restes auditifs de la personne, l’appareillage permet soit de percevoir la voix et de comprendre partiellement la parole, soit de percevoir des signaux sonores d’alerte (porte, klaxon.,. ).
Sa présence sur une personne ne préjuge donc pas de ses capacités à parler ou à percevoir des sons, ni a fortiori à utiliser la langue française ou la langue des signes. Elle doit dans tous les cas être un appel à la plus grande attention de la part de l’interlocuteur.
BOUCLE MAGNETIQUE
Système d’amplification sonore, qui permet un signal électromagnétique vers les appareillages (pour ceux qui sont munis d’une « position téléphone ») des personnes malentendantes à partir d’un microphone ou d’une autre source.
CODEUR (CODEUSE) LPC
Professionnel diplômé maîtrisant parfaitement la pratique du codage LPC. Il est tenu au secret professionnel. Placé à côté de l’orateur, il répète les propos en français parlé de l’enseignant, en y ajoutant les positions et configurations de la main du LPC.
Les codeurs LPC sont principalement utilisés dans l’enseignement. Ils peuvent être utilisés dans d’autres situations.
DEVENU SOURD
Personne ayant entendu pendant une période suffisamment longue pour acquérir le langage oral et écrit comme un entendant, puis ayant, dans un deuxième temps, présenté une perte auditive importante ou totale.
Majoritairement, les devenus sourds utilisent couramment le français et n’utilisent pas la langue des signes.
ENTENDANT
Personne ayant une audition permettant l’utilisation sans gêne du langage parlé.
IMPLANT COCHLEAIRE
Prothèse partiellement implantable qui permet de stimuler directement le nerf auditif afin de procurer des sensations acoustiques.
INTERFACE
L’interface de communication est un intermédiaire chargé d’accompagner et de conseiller la personne sourde dans son parcours d’insertion socio-professionnelle. Il peut être amené à utiliser la LSF, le français oral ou écrit pour communiquer avec la personne sourde. Il est tenu au secret professionnel. Sa mission et ses compétences sont clairement distinctes de celles d’un interprète professionnel, auquel il ne peut pas être substitué.
INTERPRETE EN LANGUE DES SIGNES
Professionnel diplômé maîtrisant parfaitement la langue des signes, et la technique de traduction simultanée. Il est soumis à un strict code de déontologie, et tenu au secret professionnel.
Il traduit fidèlement, simultanément, et dans son intégralité, tout message, de la Langue des Signes vers le Français, et inversement.
IL n’intervient pas, n’est pas un tiers. Sa traduction est neutre.
L’interprète de Langue des Signes permet, tant aux personnes entendantes qu’aux personnes sourdes, d’être autonomes, de communiquer en direct, et d’effectuer seules leurs démarches.
LANGUE FRANÇAISE (AU FRANÇAIS)
Langue orale et écrite de la société française et de la francophonie, utilisant le canal auditif (sons de la voix, audition) sous sa forme parlée. Sa structure est linéaire (en deux dimensions ; les mots se succèdent, l’un après l’autre, comme sur une ligne). Le Français est une langue qui peut s’écrire.
LANGUE DES SIGNES FRANÇAIS (OU LSF)
Langue utilisée par les sourds français. Elle fait appel au canal visuel et gestuel. Sa structure est spatiale (en trois dimensions : les signes se succèdent dans le temps et se disposent dans l’espace). C’est une langue à part entière, exprimant concepts et propos complexes aussi richement et rapidement que toutes les langues orales. Elle possède son vocabulaire et sa grammaire, totalement distincte des langues orales ; il ne s’agit pas d’une transposition du Français. La langue des Signes n’est pas internationale ; elle est différente dans chaque pays. Il existe une Langue des Signes internationnale. La LSF ne peut pas s’écrire. Elle peut s’enregistrer (vidéos, photos, dessins).
LECTURE LABIALE
La lecture labiale consiste à déduire la parole à partir du mouvement des lèvres de l’interlocuteur. Une bonne lecture labiale permet au mieux, en moyenne, la compréhension d’un mot sur trois, ce qui peut être suffisant pour une conversation courante, à la condition de certaines précautions (parler lentement, articuler, visage éclairé… ).
Elle n’est utilisable qu’en face à face de deux interlocuteurs (un seul entendant). Elle est très difficilement, voire pas du tout opérante dans une communication impliquant plus de deux interlocuteurs.
Son efficacité dépend du niveau de français de la personne, de son degré de surdité, de l’apprentissage de la technique.
Les sourds ne perçoivent le Français oral que par les mouvements des lèvres.
Les malentendants utilisent la lecture labiale en complément de la perception auditive.
LPC (LANGAGE PARLE COMPLETE)
Système d’aide à la lecture labiale. A chaque mouvement des lèvres est associée une position et une configuration de la main à proximité du visage.
Le LPC permet d’éviter les sosies labiaux (le même mouvement de lèvres pour plusieurs mots distincts : jambon / chapeau… ) et améliore la réception phonétique du Français ou d’autres langues orales.
Les positions et configurations de la main utilisées dans le LPC n’ont pas de sens propre. Le LPC n’est pas une langue.
MALENTENDANT
Personne qui perçoit partiellement les sons, à des degrés divers (surdités légères, moyennes, certaines surdités sévères). En général, ses restes d’acuité auditive permettent à la personne de percevoir le langage oral dans une certaine mesure, grâce à un appareillage de correction auditive. Majoritairement, les malentendants sont l’aise en français, et utilisent peu la langue des signes.
SOURD
Personne qui, dès la naissance, ou précocement, ne perçoit pas les sons, ou trop peu pour percevoir le langage parlé sans appareillage ou implant cochléaire.
Majoritairement, les sourds sont plus à l’aise en langue des signes qu’en français (voir définition de la langue des signes).